Vivre en temps de guerre

Seconde Guerre mondiale

Echos, des lectures qui résonnent

 

Le Château des ducs de Bretagne – musée d’histoire de Nantes organise un nouveau temps fort autour de l’Histoire et de la Littérature : Échos, des lectures qui résonnent

 

 

Du 4 au 6 octobre, cet événement invite les Nantais à découvrir ou redécouvrir des textes littéraires d’hier et d’aujourd’hui.

Lus dans les salles historiques du Château des ducs de Bretagne, ces textes font écho au musée d’histoire de Nantes et à la grande exposition temporaire annuelle.

Des textes de Nicole Caligaris, Patrick Chamoiseau, Philippe Forest, Laurent Gaudé, Julien Gracq, James Joyce, Wadji Mouawad, Kenzaburo Ôé, Jean Rouaud, Éric Vuillard... lus par Marie-Christine Barrault, Gilles Blaise, Isabelle Fruleux, Zoé Gouin, Yannick Hachet, Jocelyn Lagarrigue, Sophie Merceron, Daniel Mesguich, Philippe Ouzounian, Rainer Sievert, Éric Vuillard, Afra Waldhör...

 

Le lien vers la page de l’événement sur notre site Internet : http://www.chateau-nantes.fr/fr/programmes/echos_des_lectures_qui_resonnent/

Le programme http://fr.calameo.com/read/0001068669ef347232619

Paris en 1940

Colette, Paris de ma fenêtre, Fayard, 2004

 

En 1940 Colette est un écrivain connu. Elle a 67 ans, et vit à Paris, au Palais-royal.

Pendant un peu plus d’un an, elle écrit des chroniques hebdomadaires pour le journal  Le Petit Parisien. Destinées à ses « chères lectrices » qui la consultent dans leurs difficultés quotidiennes, ses courriers distillent conseils, astuces et anecdotes.

Nous voilà entrainé dans ce monde entre parenthèse où le froid et la faim sont présents. La lecture, la créativité, l’ingéniosité et les plaisirs simples doivent faire patienter avant un avenir meilleur.  Mais nous ne sommes qu’en 1940/41.  

 

« Quelqu’un lit à voix haute, prétendant nous faire rire, une recette gastronomique d’autrefois, je veux dire de 1939 :« Vous prenez huit ou dix œufs… - A qui ? » demande une petite fille qui n’a pas ri. »

 

« Tout cela changera, on ne demande à la fougueuse jeunesse que le plus difficile : patienter. »

 

Cet ouvrage a été publié en recueil  dès  1942.


Aujourd’hui, il est à lire accompagné du livre de photographies Le monde de Colette au Palais-Royal  publié en 2005 par les Editions du patrimoine.

Coups de coeur des bibliothécaires de Nantes #3

Nadine travaille à la bibliothèque municipale de Nantes, où l'on peut emprunter ce DVD.

 

La mer à l’aube -  film de Volker Schlöndorff, 2011, 90 mn

 

Avec : Léo Paul Salmain (Guy Môquet), Marc Barbé (Jean-Pierre Timbaud), Ulrich Matthes (Ernst Jünger), André Jung, Jean-Pierre Darroussin.

 

 

« J'ai entendu parler de cette histoire, il y a 50 ans, alors que je passais mon bac en Bretagne. Au cours des années, il m'est devenu d'autant plus urgent d'en parler qu'à ma connaissance aucun réalisateur allemand n'a jamais fait un film sur l''Occupation. J'ai voulu proposer une reconstitution en mosaïque, un chant polyphonique, sans parti pris, à l'intention de tous ceux qui doutent du sens de l'Europe. » Volker Schlöndorff

 

Le 21 octobre 1941, trois militants des jeunesses communistes abattent un officier allemand dans le centre de Nantes. En représailles, Hitler exige aussitôt l'exécution de cent cinquante otages français. À Châteaubriant, en Loire-Atlantique, le sous-préfet Lecornu est chargé de désigner les otages qui seront fusillés au sein des prisonniers politiques internés au camp de Choisel. Parmi eux, le jeune Guy Môquet...

La Kommandantur, le camp, le bunker, le film retrace à trois niveaux les 33 heures qui séparent le meurtre de l’officier allemand de l’exécution des 48 otages.

Le scénario, écrit par Schlöndorff et Pierre-Louis Basse (auteur du livre Guy Môquet - Une enfance fusillée), est fondé sur des documents d'époque, mais il est aussi inspiré par le journal d'Ernst Jünger (l'officier chargé de noter le cours des événements), de même que par des écrits d’Heinrich Böll.

 

La Deuxième Guerre mondiale est au cœur des thèmes explorés par Volker Schlöndorff. La mer à l’aube n’a pas l’envergure du merveilleux film du même réalisateur Le tambour (palme d’or, Cannes 1979). Il a cependant été récompensé par le Fipa d’or de la meilleure interprétation masculine pour le jeune Léo Paul Salmain lors du dernier Festival international des programmes audiovisuels à Biarritz  et par le Silver Bird Prize » aux Seoul International Drama Awards 2012.

 

Des extraits et des informations complémentaires sur le site d'Arte à voir.

 

Matin brun

Franck Pavloff, Matin brun, Cheyne, 1998, 10p.

 

 

De premier abord, cette histoire est plutôt simple : c’est celle de deux amis qui se retrouvent au café pour jouer à la belote et discutent des décisions prises par le gouvernement en place.

Mais ils vivent dans une période de trouble, celle de la montée d’un régime totalitariste. Une loi rend illégale la possession d’un animal domestique brun. Et bientôt, le fait d’en avoir possédé un même avant cette loi devient un délit.

L’Etat Brun met en place la censure des livres et de la presse remettant en cause ses décisions et procède à des vagues d’arrestation.

 

Cette nouvelle questionne sur la montée des régimes fascistes, sur la collaboration aussi. Je l’ai lu il y a 10 ans de ça et elle m’avait particulièrement marqué.

 

Un film d’animation a d’ailleurs été réalisé avec ce texte Un Beau Matin, de Serge Avédikian.

 

Coups de coeur des bibliothécaires de Nantes #2

Caroline travaille à la Bibliothèque municipale de Nantes. Elle nous conseille cette lecture pour comprendre la place des femmes dans la Résistance.

 

Laurence Thibault (dir.), Les femmes et la Résistance, AERI / La documentation Française, 2006, 175 p.

 

 

Ce premier numéro de la collection « Les cahiers de la résistance » s’attache à rendre compte de l’activité de résistance des femmes en France pendant l’occupation. Sont évoquées ici tout autant les femmes célèbres de la résistance (Lucie Aubrac, Germaine Tillion, Berty Albrecht) que les inconnues de toute condition sociale et de toutes les régions.

 

Leurs actions ont pris des formes diverses : agent de liaison, « boîte aux lettres », engagement dans l’Armée de la France libre mais aussi création de comité de femmes …

 

A travers témoignages, poèmes ou récits, cet ouvrage permet de rendre hommage à ces femmes qui, à la libération, retournèrent pour la plupart dans le plus total anonymat.

  

« Si les femmes ont été nombreuses à lutter aux cotés des hommes, elles se sont souvent livrées à des activités qui n’ont pas toujours laissé de traces, parce qu’elles s’inscrivaient dans le prolongement de leurs attributions habituelles […] Cependant, la condition propre des femmes et leur place dans la société donnent à leur engagement des aspects originaux […] ; le rôle des femmes sera essentiel lorsque la Résistance sera mieux structurée. »