Portrait de Marcel Hévin
Henriette Le Belzic, caissière au grand magasin Decré (aujourd’hui Galeries Lafayette), participe à l’évasion des militaires britanniques en faisant office de « boîte aux lettres » : elle reçoit dans le magasin des paquets contenant des vêtements ou du ravitaillement.
C’est Henri Vandernotte, employé au magasin Decré (actuelles Galeries Lafayette) et membre d’une petite organisation reliée au groupe Marcel Hévin, qui sollicite Henriette Le Belzic pour venir en aide aux soldats britanniques. Parmi les autres membres de ce groupe Vandernotte, on compte Michel Dabat, Frédéric Creusé, Jean-Pierre Glou : tous trois seront fusillés comme otages en représailles à la mort du lieutenant-colonel Hotz.
Arrêtée le 11 novembre 1941, Henriette Le Belzic est déportée à Mauthausen, le 17 septembre 1942. Elle est libérée par la Croix-Rouge le 22 avril 1945.
À Nantes, plusieurs lieux de mémoire évoquent des membres des groupes de résistance créés sous l’impulsion de Marcel Hévin, soit à travers la dénomination de rues (rues Henri Vandernotte et Adrien Delavigne), soit par la pose de plaques commémoratives ou l’édification de monuments (Michel Dabat au lycée Saint-Stanislas).
BELSER Christophe, La Collaboration en Loire-Inférieure. 1940-1944, 2 tomes, Geste éditions, 2005.
GUYVARC’H Didier, La construction de la mémoire d’une ville. Nantes, 1914-1992, thèse de doctorat d’histoire, Presses universitaires du Septentrion, 2003.
TERRIÈRE Jean-Claude, La Résistance en Loire-Inférieure. On l’appelait Xavier Dick, Geste éditions, 2006, p. 47.