Vivre en temps de guerre

Seconde Guerre mondiale

Avenue Eugène Le Parc. Résistant communiste

En tant que membre des Jeunesses communistes, Eugène Le Parc participe aux sabotages commis contre l’occupant dans la région nantaise, de décembre 1941 à juin 1942. Il n’échappe pas à la vague d’arrestations lancée par le SPAC (Service de police anticommuniste) contre les communistes, entre août et septembre 1942.  

Eugène Le Parc est l’un des 45 résistants inculpés au procès dit « des 42 ». Il est fusillé au champ de tir du Bêle, le 13 février 1943.

 

La mémoire du « procès des 42 » dans les rues de Nantes

Parmi les 37 résistants fusillés, six ont donné leur nom à une rue nantaise : Eugène Le Parc, Gaston Turpin, Louis Le Paih, Claude Millot, Auguste Chauvin, Marcel Michel.
Plusieurs remarques s’imposent. D’une part, si la mémoire des fusillés du procès des 42 est honorée dès 1946 avec la rue Gaston Turpin, aucune ne représente celle des résistants espagnols inculpés au procès (cinq furent condamnés et fusillés : Blanco-Dobarro, Blasco-Martin, Gomez-Ollero, Prieto-Hidalgo, Sanchez-Tolosa).
En outre, quatre de ces six dénominations datent seulement de 2011 : les rues Louis et Louise Le Paih, Claude et Simone Millot, Auguste et Marie Chauvin, Marcel et Marie Michel. Ces dernières attributions témoignent d’une évolution, par la prise en compte de l’action non seulement du résistant fusillé mais du couple de résistants. Outre le nom, le choix de leur emplacement dans la ville est symbolique : ces rues desservent le monument aux fusillés du terrain du Bêle commémorant l’exécution d’une partie des 50 otages le 22 octobre 1941 ; Claude Millot, Auguste Chauvin et Marcel Michel sont fusillés au Bêle. La dénomination est intervenue dans le cadre du 70e anniversaire de l’exécution des 50 otages.


La mémoire du « procès des 42 » dans le musée d’histoire de Nantes

2006.5.1
Depuis février 2006, la mémoire des fusillés espagnols est ravivée dans la presse locale, avec la pose d’une stèle sur le carré des martyrs du cimetière de La Chapelle-Basse-Mer, en Loire-Atlantique. À cette occasion, la plaque originelle de 1946 portant le nom des fusillés et la date de leur mort a été déposée au musée d’histoire de Nantes.

---

SOURCES

CROIX Alain, sous la direction de, Nantais venus d’ailleurs. Histoire des étrangers à Nantes des origines à nos jours, PUR, 2007, p. 314-315, p. 323.
HAUDEBOURG Guy, LIAIGRE Franck, « La résistance communiste en Loire-Inférieure (juin 1940-juin 1944), Bretagne et identités régionales pendant la Seconde Guerre mondiale, sous la direction de Christian Bougeard, p. 89-102.
LE BAIL Louis, « La Résistance », Saint-Jo et les Batignolles. Histoires d’un quartier nantais, Amicale laïque Porterie-Batignolles-Retrouvailles-Commune libre Saint-Joseph-de-Porterie, 2012, p. 211-218.
SAUVAGE Jean-Pierre et TROCHU Xavier, Mémorial des victimes de la persécution allemande, Nantes, avril 2001, p. 55.





Ajouter un Commentaire



Afficher les lieux de résistances sur une carte plus grande