Vivre en temps de guerre

Seconde Guerre mondiale

Rue Louis et Louise Le Paih. Nom de rue

Ancien responsable nantais du syndicat CGT du bâtiment, Louis Le Paih, alias Lili, travaille à l’usine des Batignolles durant la Seconde Guerre mondiale. Recherché par la police nantaise en tant que militant communiste, il entre dans la clandestinité dès 1941. Il devient l’adjoint du responsable interrégional de l’OS (Organisation spéciale du PCF).

 Avec ses camarades des Batignolles (Auguste Chauvin, Gaston Turpin, Raymond Hervé), il participe à divers sabotages dont celui du pont roulant des Batignolles, en avril 1942.

Arrêté le 12 janvier 1943 à Nantes, il fait partie des 45 résistants inculpés au procès dit « des 42 ». Il est fusillé par les Allemands le 7 mai 1943 au champ de tir du Bêle, à Nantes. Il a 32 ans.

Louise Mariel, épouse de Louis Le Paih, participe à divers actes de résistance : distribution de tracts, aide aux familles de résistants par la distribution de tickets de rationnement.
 

La mémoire du « procès des 42 » dans les rues de Nantes

Le 1er juillet 2011, le conseil municipal approuve l’attribution de noms de couples de déportés résistants aux quatre nouvelles voies publiques de la ZAC Erdre-Porterie: rue Claude et Simone Millot, rue Louis et Louise Le Paih, rue Auguste et Marie Chauvin, rue Marcel et Marie Michel. Outre le choix du nom, celui de l’emplacement est symbolique : ce lieu dessert le monument aux fusillés du terrain du Bêle, qui commémore l’exécution d’une partie des 50 otages le 22 octobre 1941 ; Claude Millot, Auguste Chauvin et Marcel Michel ont été fusillés au Bêle. Ces dénominations sont décidées dans le cadre du 70e anniversaire de l’exécution des 50 otages.

La rue Louis et Louise Le Paih a été inaugurée le samedi 16 février 2013 dans le cadre des commémorations du 70e anniversaire des procès « des 42 » et « des 16 ».

 La mémoire du « procès des 42 » au musée d’histoire de Nantes

Depuis février 2006, la mémoire des fusillés espagnols est ravivée dans la presse locale, avec la pose d’une stèle sur le carré des martyrs du cimetière de La Chapelle-Basse-Mer, en Loire-Atlantique. À cette occasion, la plaque originelle de 1946, portant le nom des fusillés et la date de leur mort, a été déposée au musée d’histoire de Nantes.

2006.5.1

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SOURCES

CROIX Alain, sous la direction de, Nantais venus d’ailleurs. Histoire des étrangers à Nantes des origines à nos jours, PUR, 2007, p. 314-315, p. 323.

HAUDEBOURG Guy, LIAIGRE Franck, « La résistance communiste en Loire-Inférieure (juin 1940-juin 1944), Bretagne et identités régionales pendant la Seconde Guerre mondiale, sous la direction de Christian Bougeard, p. 89-102.

LE BAIL Louis, « La Résistance », Saint-Jo et les Batignolles. Histoires d’un quartier nantais, Amicale laïque Porterie-Batignolles-Retrouvailles-Commune libre Saint-Joseph-de-Porterie, 2012, p. 211-218.

SAUVAGE Jean-Pierre et TROCHU Xavier, Mémorial des victimes de la persécution allemande, Nantes, avril 2001, p. 55.

Collectif pour la Mémoire des 42, Auguste Chauvin. Résistant FTP, 1910-1943. Lettres d’un héros ordinaire, L’Oribus, 2003.

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