Vivre en temps de guerre

Seconde Guerre mondiale

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Coups de coeur des bibliothécaires de Nantes #3

Nadine travaille à la bibliothèque municipale de Nantes, où l'on peut emprunter ce DVD.

 

La mer à l’aube -  film de Volker Schlöndorff, 2011, 90 mn

 

Avec : Léo Paul Salmain (Guy Môquet), Marc Barbé (Jean-Pierre Timbaud), Ulrich Matthes (Ernst Jünger), André Jung, Jean-Pierre Darroussin.

 

 

« J'ai entendu parler de cette histoire, il y a 50 ans, alors que je passais mon bac en Bretagne. Au cours des années, il m'est devenu d'autant plus urgent d'en parler qu'à ma connaissance aucun réalisateur allemand n'a jamais fait un film sur l''Occupation. J'ai voulu proposer une reconstitution en mosaïque, un chant polyphonique, sans parti pris, à l'intention de tous ceux qui doutent du sens de l'Europe. » Volker Schlöndorff

 

Le 21 octobre 1941, trois militants des jeunesses communistes abattent un officier allemand dans le centre de Nantes. En représailles, Hitler exige aussitôt l'exécution de cent cinquante otages français. À Châteaubriant, en Loire-Atlantique, le sous-préfet Lecornu est chargé de désigner les otages qui seront fusillés au sein des prisonniers politiques internés au camp de Choisel. Parmi eux, le jeune Guy Môquet...

La Kommandantur, le camp, le bunker, le film retrace à trois niveaux les 33 heures qui séparent le meurtre de l’officier allemand de l’exécution des 48 otages.

Le scénario, écrit par Schlöndorff et Pierre-Louis Basse (auteur du livre Guy Môquet - Une enfance fusillée), est fondé sur des documents d'époque, mais il est aussi inspiré par le journal d'Ernst Jünger (l'officier chargé de noter le cours des événements), de même que par des écrits d’Heinrich Böll.

 

La Deuxième Guerre mondiale est au cœur des thèmes explorés par Volker Schlöndorff. La mer à l’aube n’a pas l’envergure du merveilleux film du même réalisateur Le tambour (palme d’or, Cannes 1979). Il a cependant été récompensé par le Fipa d’or de la meilleure interprétation masculine pour le jeune Léo Paul Salmain lors du dernier Festival international des programmes audiovisuels à Biarritz  et par le Silver Bird Prize » aux Seoul International Drama Awards 2012.

 

Des extraits et des informations complémentaires sur le site d'Arte à voir.

 

La Rose Blanche

Jean-Claude Mourlevat, Sophie Scholl : « non à la lâcheté » Actes Sud Junior, 2013
Inge Scholl, la rose blanche, six Allemands contre le nazisme, Editions de Minuit, 2008
Keiko Ichiguchi, 1945, Kana, 2005
Film de Marc Rothemund, Sophie Scholl  les derniers jours, Arte Editions, 2006

     

3 ouvrages et 1 DVD, un roman jeunesse dans la collection « ceux qui ont dit non », un récit écrit par la sœur des deux protagonistes, un manga et un film allemand, une même histoire, quatre façons de la raconter, quatre publics.

L’histoire est celle véritable du mouvement de résistance allemande « la Rose Blanche », celle de jeunes allemand-e-s qui, du printemps 1942 à février 1943, écrivirent, distribuèrent des tracts dans de nombreuses villes allemandes et tagguèrent les murs de Munich de slogans pour s’opposer au nazisme et à ses dégâts.

Le 18 février 1943, acte manqué ou geste maladroit (la version diffère selon l’ouvrage), Sophie Scholl laisse s’envoler du haut de l’étage supérieur de l’université où elle est étudiante des centaines de tracts antinazis. Toute de suite arrêtée avec son frère Hans, ils sont interrogés, jugés puis guillotinés le 22 février avec leur camarade, Christoph Probst. Le verdict est « haute trahison et intelligence avec l'ennemi, incitation à la haute trahison, atteinte à l'effort de guerre ». Ils sont âgés de 22 à 25 ans.

Violence inouïe face à des actes de résistance sans violence !

D’autres arrestations suivront pour démanteler le réseau.

Jeu de miroir, d’un côté et de l’autre du Rhin, de très jeunes personnes s’engagèrent totalement pour défendre les mêmes valeurs. Les dernières paroles de Hans Scholl furent  « Vive la liberté. Aujourd'hui vous nous tuez, demain c'est vous qui serez à notre place ».