Vivre en temps de guerre

Seconde Guerre mondiale

Déserter le STO…

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, à partir de 1942, les forces du Reich s’amenuisent car il doit concentrer ses efforts sur plusieurs fronts. Les besoins de main-d’œuvre sont une priorité pour maintenir l’économie et produire suffisamment de munitions. En France, à la demande de l’Allemagne, un premier système de recrutement est mis en place par Pierre Laval le 22 juin 1942, la Relève. Ces photographies de propagande montrent des conditions de travail et de vie idylliques, alors que tout manque en France.

Mais la Relève ne connaît pas le succès escompté. Au volontariat succède le recrutement forcé des ouvriers.  Enfin, c’est finalement l’instauration du Service du Travail Obligatoire (STO), le 16 février 1943, qui permet à l’Allemagne d’atteindre ses objectifs. Durant la guerre, 700 000 travailleurs français sont ainsi contraints de travailler en Allemagne, dont 250 000 prisonniers. Par le STO, ce ne sont plus uniquement les ouvriers qui sont concernés mais toutes les catégories professionnelles, puisqu’il s’agit de faire partir des classes d’âge entières. À Nantes, les hommes réquisitionnés pour le STO sont regroupés au château des ducs de Bretagne. Si certains parviennent, en jouant la folie ou en bénéficiant de la bienveillance de quelques gendarmes, à échapper aux mailles du filet, beaucoup ne peuvent se soustraire au départ forcé.

André Blouin est envoyé en Allemagne dans le cadre d’un recrutement forcé, le 12 novembre 1942. Il est affecté à l’usine Krummel, située près de Hambourg, qui devient, durant la Seconde Guerre mondiale, une des principales usines d’armement en Allemagne. A la suite d’une permission délivrée à partir du 4 décembre 1943, André Blouin ne retourne pas en Allemagne. Déclaré ‘’ouvrier évadé’’, il reste dans la région de Rennes sous une fausse identité jusqu’à la fin de la guerre, celle d’André Marie Duval.

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