Vivre en temps de guerre

Seconde Guerre mondiale

30 rue éraudière, Collège Libertaire Rutigliano

Cliché de Xavier Trochu

Fils d’un émigré italien, Libertaire Rutigliano, alias Ruti, est membre du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, groupe de résistance d’obédience communiste.

En 1943, Libertaire Rutigliano organise la lutte dans le milieu universitaire à Nantes et représente son groupe au sein du Comité départemental de libération (CDL) de la Loire-Inférieure lors de sa création à l’automne de la même année.
Arrêté par la Gestapo le 1er avril 1944, il est déporté à Dachau. Il meurt le 6 mai 1945. Il a 23 ans.

La mémoire des résistants étrangers à Nantes

Parfois, il faut compter sur la persévérance d’associations ou d’individus isolés pour que la mémoire des résistants nous parvienne, plus encore pour ce qui concerne celle des étrangers dans la Résistance. Ainsi en est-il de Libertaire Rutigliano, dont Jean Philippot obtient en 1980 que le nom soit attribué à un collège, celui du Port-Boyer. Le buste de Rutigliano y est installé en 1984. Un autre buste commémore le résistant italien au cimetière du pont du Cens, à Nantes.

Références bibliographiques sur la résistance communiste

VIRIEUX D., « Front national », in Dictionnaire historique de la Résistance, sous la direction de François Marcot, Éditions Robert Laffont, 2006, p. 122-124.
GUIFFAN J., BARREAU J., LITERS J.-L., Nantes. Le lycée Clemenceau. 200 ans d’histoire, Coiffard Librairie Éditeur, p. 238 et p. 450.
HAUDEBOURG G., LIAIGRE F., « La Résistance communiste en Loire-Inférieure (juin 1940-juin 1944) », Bretagne et identités régionales pendant la Seconde Guerre mondiale, sous la direction de Christian Bougeard, Colloque, Brest, 15-17 novembre 2001, p. 89-102.

Références bibliographiques sur la mémoire des résistants étrangers

CROIX A. sous la direction de, Nantais venus d’ailleurs. Histoire des étrangers à Nantes des origines à nos jours, PUR, 2007, p. 314-315.

Les collections du musée d’histoire de Nantes

Le musée conserve des objets personnels ayant appartenu à des membres du groupe de résistance Front national pour la libération et l’indépendance de la France, comme René Rivet, et la robe d’internement de Gisèle Giraudeau, sœur de Joseph Fraud, militant de ce mouvement qui rédige et diffuse des tracts avec Libertaire Rutigliano.

  2008.34.10 (1-2)  2008.34.1 
2008.34.11  2008.34.4

  2008.14.1

En outre, depuis 2006, la mémoire des 5 résistants espagnols fusillés le 13 février 1943, à la suite du procès dit des 42, est représentée au musée d’histoire de Nantes grâce au don d’une plaque commémorative.

2006.5.1

 

 

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