Vivre en temps de guerre

Seconde Guerre mondiale

Impasse Auguste Blouin. Résistant

Nom de rue

Portrait d'Auguste Blouin

Avec quelques anciens combattants de 14-18, Auguste Blouin, en tant que membre du réseau Georges France 31, participe à l’organisation d’un réseau spécialisé dans l’évasion de prisonniers de guerre français, sous couvert de l’action humanitaire de l’Union nationale des mutilés et réformés, installée au 8 rue de l’Arche-Sèche.

Dès l’entrée des troupes allemandes dans la ville, le 19 juin 1940, des actes de résistance se manifestent, spontanément au début, avant de s’organiser peu à peu autour de petits groupes (Bocq-Adam, Hévin, Nemrod…). La récupération d’armes et l’aide aux prisonniers de guerre sont chronologiquement les premières actions de résistance. Le réseau d’évasion du groupe Georges France 31 fait partie de ceux-là.

Mais parallèlement à ces actions de résistance, la répression allemande s’organise.Dès janvier 1941, deux groupes de résistance sont démantelés à Nantes, avec les arrestations des membres du réseau Nemrod et du réseau Georges France 31, dont Léon Jost fait partie. Aux côtés de ses compagnons Léon Jost, Alexandre Fourny et Paul Birien, Auguste Blouin fait partie des 48 otages fusillés en représailles à l’exécution du Feldkommandant de Nantes, Karl Hotz, le 22 octobre 1941. Il a 57 ans.

La mémoire des membres du réseau « Georges France 31 » dans les rues de Nantes

A la fin des années 40, plusieurs plaques de rues et plaques commémoratives sont posées dans les rues de Nantes à la mémoire de la Résistance. Parmi elles, plusieurs honorent la mémoire de résistants nantais appartenant au réseau « Georges France 31 » : la rue Léon Jost, la rue Alexandre Fourny, la rue Maurice Daniel et l’impasse Auguste Blouin. Deux plaques commémoratives sont posées à la mémoire d’Auguste Blouin et Paul Birien au 22 rue Ledru-Rollon, pour le premier, et au 66 rue Monselet, pour le second.

Les collections du musée d’histoire de Nantes

Le musée d’histoire de Nantes conserve la lettre de Léon Jost écrite à sa femme depuis la prison Lafayette, à Nantes, le 22 octobre 1941.

2006.21.1

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SOURCES

BOURGEON Jean, JOST Michel, Un dernier tour en ville : un Nantais, de la Belle époque aux cinquante otages : Léon Jost, Ed. de l’Albaron, 1991.

GUIFFAN Jean, BARREAU Joël, LITERS Jean-Louis, Nantes. Le lycée Clemenceau. 200 ans d’histoire, Coiffard Librairie Editeur, p. 411-412.

SAUVAGE Jean-Pierre et TROCHU Xavier, Mémorial des victimes de la persécution allemande, Nantes, avril 2001, p. 30.

 

 

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