Vivre en temps de guerre

Seconde Guerre mondiale

Boulevard de la Chauvinière. Cimetière de la Chauvinière, monument à la mémoire des déportés

Monument « à la mémoire des déportés, internés, résistants et patriotes morts sans sépulture »

Cliché de Xavier Trochu

Le monument est inauguré le 28 avril 1963 dans le cadre de la journée de la Déportation, en présence du maire, du président du conseil général et du préfet.

Réalisé par le sculpteur Rafic Tullou, le menhir en granit comprend une cavité servant de reliquaire ; elle renferme le sachet contenant la terre des sept camps de concentration nazis et le certificat d’authenticité. Des barreaux et des fils barbelés symbolisent les camps de concentration.

En 1935, alors que la Ville décide de créer un cimetière dans le nouveau quartier du Pont du Cens, le terrain de la Chauvinière est cité parmi trois emplacements envisagés, sans que l’on sache s’il est aménagé dès ce moment.

En 1945, le cimetière de la Chauvinière se distingue des autres cimetières nantais par la forme qu’il revêt et la fonction qu’il remplit. À cette date, il est dit que le cimetière sera réservé exclusivement aux victimes de la guerre. En effet, en juin et juillet 1945, à la demande de certaines familles, les dépouilles de résistants fusillés y sont rapatriées. Pendant la guerre, les autorités allemandes avaient fait en sorte que les corps des fusillés soient inhumés anonymement dans différents cimetières hors de Nantes, afin d’éviter tout rassemblement commémoratif et le développement d’un culte des martyrs.

En plus des sépultures des fusillés, le cimetière de la Chauvinière accueille les victimes des bombardements et les tués des Forces françaises de l’intérieur. Plus tard, avec la guerre d’Indochine, puis celle d’Algérie, le cimetière reçoit les sépultures des victimes de ces deux conflits.

L’alignement régulier des croix et des stèles blanches n’est pas sans rappeler celui des cimetières des Alliés des plages du Débarquement. Les carrés s’organisent de part et d’autre d’une allée centrale menant au monument des Déportés, érigé au cœur du cimetière en 1963.

Il existe également une stèle commémorative en hommage aux victimes du Service du Travail Obligatoire (STO), datant de 1946.

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