Vivre en temps de guerre

Rue Claude et Simone Millot. Couple de Résistants

Nom de rue

Claude et Simone Millot sont un couple de déportés résistants nantais, entrés dans la Résistance dès juin 1940.

Institutrice, Simone Millot est agent de liaison des Francs-tireurs et Partisans (FTP), branche armée du mouvement de résistance communiste Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, créé par le PCF au début de 1942. Outre la récupération d’armes, l’organisation de planques et la fabrication de faux-papiers, ce groupe participe à l’évasion d’internés du camp de Choisel (Châteaubriant).

Claude Millot est contrôleur principal des contributions indirectes. Membre de l’OS (Organisation spéciale du PCF), il fournit des renseignements sur les dépôts d’explosifs et procure de faux-papiers. Arrêté le 31 août 1942, il fait partie des 45 résistants inculpés au procès dit « des 42 ». Il est fusillé à Nantes, au champ de tir de Bêle, le 13 février 1943.

La mémoire du couple de résistants dans les rues de Nantes

Le 1^er juillet 2011, le conseil municipal approuve l’attribution à quatre nouvelles voies publiques de la ZAC Erdre-Porterie des noms de couples de déportés résistants : rue Claude et Simone Millot, rue Louis et Louise Le Paih, rue Auguste et Marie Chauvin, rue Marcel et Marie Michel. Outre le choix du nom, celui de l’emplacement est symbolique : ces rues desservent le monument aux fusillés du terrain du Bêle, qui commémore l’exécution d’une partie des 50 otages le 22 octobre 1941 ; Claude Millot, Auguste Chauvin et Marcel Michel sont fusillés au Bêle.

Ce choix intervient dans le cadre du 70^e anniversaire de l’exécution des 50 otages. La rue Claude et Simone Millot a été inaugurée à cette occasion.

Dans le cadre des commémorations du 70^e anniversaire des procès « des 42 » et « des 16 », une salle Claude Millot a été inaugurée au centre des impôts à Nantes, le 15 février 2013.

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SOURCE

SAUVAGE Jean-Pierre et TROCHU Xavier, Mémorial des victimes de la persécution allemande, Nantes, avril 2001, p. 57.

Claude Millot détail: collection perso Marc GRangiens