Vivre en temps de guerre

Seconde Guerre mondiale

1, place Foch. Hôtel de Charette. Anciens locaux de la "Gestapo". Plaque commémorative

Plaque commémorative

Cliché Xavier Trochu

Durant la Seconde Guerre mondiale, cet immeuble, qui abritait les services locaux du SD (Service de sûreté du parti national-socialiste), était identifié par les Nantais comme « la Gestapo ».Dans les sous-sols de l’hôtel de Charette se pratique la torture. Arrêté le 5 août 1943 à son domicile, le résistant Marcel Hatet y meurt sous les coups, dans la nuit du 6 août.

La plaque édifiée sur l’édifice est inaugurée le 23 novembre 1968. Elle rappelle la mémoire des patriotes qui y furent interrogés, martyrisés et torturés.

La première demande d’autorisation pour cette inscription, émanant du Comité d’entente des mouvements de Résistance, date de février 1947.

À propos de l’histoire de cette inscription, l’historien Didier Guyvarc’h concluait par ces mots : « Il a ainsi fallu 21 ans, 36 correspondances échangées entre 1947 et 1968 qui sont conservées aux archives, pour que soient rappelées sur un demi-folio de cuivre les souffrances et la mort des résistants sous la torture. »

Les collections du musée d’histoire de Nantes

Le musée d’histoire de Nantes conserve plusieurs objets personnels de résistants nantais torturés dans l’hôtel de Charette, notamment ceux de Marcel Hatet et de René Rivet.

Dans un entretien filmé le 12 juin 2001,  Mme Giraudeau-Fraud, ancienne Treilliéraine et déportée au camp de Ravensbrück, témoigne auprès des élèves des CM2 de l’école Alexandre Vincent de Treillières de son arrestation et de son interrogatoire dans ce lieu.

Pour le visionner : http://treillieresaufildutemps.blogspot.fr/2013/02/refugies-de-nantes-et-dailleurs.html

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SOURCES

GUYVARC’H Didier, La construction de la mémoire d’une ville : 1914-1992, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1997, p. 334-335.

KAHN Claude, « À la mémoire des victimes du nazisme », Les Annales de Nantes et du pays nantais, n°258, p. 29.

 

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