Vivre en temps de guerre

Seconde Guerre mondiale

Rue Léon Jost. Membre du réseau Georges France 31

Nom de rue

Portrait de Léon Jost

Directeur du personnel aux établissements Lefèvre-Utile (LU), Léon Jost est un ancien combattant de la guerre 14-18.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il est président du Comité d’entente des anciens combattants de la Loire-Inférieure, qu’il fonde en 1931, et un membre actif du réseau Georges France 31.

Dès les premiers mois de l’Occupation, son réseau organise l’évasion de prisonniers anglais et français détenus dans les camps de Châteaubriant et de Savenay, sous couvert de l’action humanitaire de l’Union nationale des mutilés et réformés, installée au 8 rue de l’Arche-Sèche.

Mais parallèlement à ces actions de résistance, la répression allemande s’organise. Léon Jost est arrêté le 15 janvier 1941, puis relâché. Repris le 3 mars, il est l’un des 48 otages fusillés en représailles à l’exécution du Feldkommandant de Nantes, Karl Hotz, le 22 octobre 1941. Il a 57 ans.

Léon Jost n’est pas le seul membre du réseau Georges France 31 à être arrêté. Plusieurs anciens combattants sont interceptés par la police allemande : Auguste Blouin, Paul Birien, Alexandre Fourny. Eux aussi font partie des 48 otages.

La mémoire des membres du réseau Georges France 31 dans les rues de Nantes

À la fin des années 40, plusieurs plaques de rues et plaques commémoratives sont posées dans les rues de Nantes à la mémoire de la Résistance. Parmi elles, plusieurs honorent la mémoire de résistants nantais ayant appartenu au réseau Georges France 31 : la rue Léon Jost, la rue Alexandre Fourny, la rue Maurice Daniel et l’impasse Auguste Blouin. Deux plaques commémoratives sont posées à la mémoire d’Auguste Blouin et Paul Birien, au 22 rue Ledru-Rollin, pour le premier, et au 66 rue Monselet, pour le second.

La mémoire des membres du réseau Georges France 31 au musée d’histoire de Nantes

Le musée d’histoire de Nantes conserve la lettre de Léon Jost écrite à sa femme depuis la prison Lafayette, à Nantes, le 22 octobre 1941.

2006.21.1

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SOURCES

BOURGEON Jean, JOST Michel, Un dernier tour en ville : un Nantais, de la Belle Époque aux cinquante otages : Léon Jost, Éd. de l’Albaron, 1991.

 GUIFFAN Jean, BARREAU Joël, LITERS Jean-Louis, Nantes. Le lycée Clemenceau. 200 ans d’histoire, Coiffard Librairie Editeur, p. 411-412.

SAUVAGE Jean-Pierre et TROCHU Xavier, Mémorial des victimes de la persécution allemande, Nantes, avril 2001, p. 49.

 

 

 

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