Nom de rue
Préfet de Loire-Inférieure d’août 1943 à janvier 1944, Édouard Bonnefoy entre en résistance tout en restant en fonction, profitant de son poste pour apporter une aide utile à la Résistance.
Edouard Bonnefoy transgresse les instructions, se préoccupe en particulier du ravitaillement et de la santé de ses administrés, lutte contre le marché noir, facilite la délivrance de laissez-passer, l’établissement de faux-papiers. Il ouvre ses appartements à nombre de résistants. À partir du mois de février 1943, il s’attache principalement à la lutte contre le service du travail obligatoire ( STO), recourant alors au sabotage administratif. Le 14 mai 1944, il est arrêté par la Gestapo à Lyon, où il vient d’être nommé préfet de la région.
Déporté à Neuengamme, il meurt noyé dans la baie de Lübeck le 3 mai 1945, lors de la fuite des SS à bord de paquebots. Il a 46 ans.
À Nantes, dès la Libération, plusieurs noms de rues sont attribués à des résistants locaux.
En 1946, outre l’attribution d’une rue (proche de la préfecture) au préfet Bonnefoy, quatre autres lieux sont dénommés pour rendre hommage à la résistance locale : les rues Léon Jost et Gaston Turpin, ainsi que les squares du Maquis de Saffré et Jean-Baptiste Daviais.
Le 12 mai 1946, à la préfecture, une plaque commémorative 1939-1945 est inaugurée, sur laquelle est gravé le nom du préfet Édouard Bonnefoy.
PROST Élodie, Édouard Bonnefoy, un haut fonctionnaire sous l’Occupation, juin 1940-mai 1945, le devoir de désobéissance, IEP de Lyon, mémoire de fin d’études, sous la direction de Bruno Benoît, septembre 1999.